vendredi 4 décembre 2009

Destination Inde

Je m'étais donné 3 mois pour atteindre Delhi en partance d'Istanbul, le tout par voie terrestre et en solitaire. Traverser l'Iran, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Kyrgyzstan, la Chine et le Pakistan n'est pas une mince affaire considérant l'instabilité des gouvernements en place et l'insécurité de certaines régions. M'y voici finalement,je dois dire que dès qu'on franchie la frontière, on ressent immédiatement que l'Inde dégage une toute autre énergie! C'est tout de même un autre continent, je suis maintenant en Asie. L'Inde est beaucoup plus peuplée que le Pakistan à moins que ce soit parce que la population se cache à la maison épeurée par les attentats, le fait est que je n'ai jamais eu droit à de tels bains de foule depuis mon départ.


Il y a des gens partout, il est parfois très désagréable de circuler dans les rues.

contrairement à l'Iran et au Pakistan, les rues de l'Inde abritent toutes sortes de malades, lépreux, gens difformes et enfants qui mendient à chaque coin de rue. Une autre grande différence c'est qu'on aperçoit bien plus de voyageurs occidentaux par contre, les rencontres se font plus rares qu'auparavant. Je me suis fait plus d'amis en explorant des destinations moins prisées par les touristes, on ressent plus le besoin de se lier d'amitié avec les étrangers et les locaux quand on se retrouve dans des pays dirigé par des gouvernements répressifs, voir en état de guerre.

La religion est aussi présente qu'ailleurs par contre l’ Islam n'est plus majoritaire, on retrouve un plus grand nombre d'indous. Les temples indouistes sont pourvus de chambres et de cuisines ouvertes au public, ceux qui le désirent y ont accès, et ça, sans débourser un sou. Des cuisines sont éparpillées autours des temples, ou les gens munis peuvent acheter un repas pour les itinérants. Pour 2 ou 3 dollars, le cuisinier nourrit une dizaine de gens à coup de naan et de bouillie. Ce qui m'amène aux classes sociales, j'ai trouvé qu'ici, il y a un grand écart entre les pauvres et les riches!
C'est comme ça partout ailleurs dans le monde, même ici au Canada! Oui peut être, mais la différence est qu'il y beaucoup plus de pauvres, 36% de la population gagne moins de 1$ par jour! Les rues sont bondées de cyclo rickshaw, taxi qui roulent à la sueur. Les Indiens qui les manoeuvrent à travers un trafic bordélique ne font que quelques sous par kilomètre pédalé. Un avantage, est que voyager en Inde ne coute presque rien, une chambre d'hôtel à Delhi coute aux alentours de 5$ c'est encore moins cher à l'extérieur de la ville. La nourriture est elle aussi très peu dispendieuse par contre, très difficile sur le système, j'ai dû faire attention à ce que je mangeais après avoir été malade durant 3 jours. Les repas sont en général très épicé, mais il est assez facile de trouver de la nourriture végétarienne, on ma conseiller de ne pas trop me fier à l'apparence des restaurants de grands hôtels, la cuisine est souvent aussi sale que les casse-croutes de ruelles et sont bien plus cher. j'ai trouvé un resto ou le thali avec naan ne coute que 0.5$!

mardi 10 novembre 2009

Pakistan

Le Karakoram highway entre Kashgar et la frontière pakistanaise est en très bon état. Par contre, dès que l'on franchie la frontière, c'est une autre histoire, il n'y a soudainement plus d'asphalte et le bus doit continuellement contourner d'immenses tas de pierres, témoins de récents éboulements.
Le trajet est court, mais péniblement long. Je suis arrivé tard au poste frontalier qui est loin du village le plus près. J'ai dû prendre une jeep moyenâgeuse sans fenêtre, il faisait extrêmement froid et j'avais peur que les pneus centenaire nous envoient au fond du ravin!
Passu est un endroit merveilleux pour les randonnées, il y a plusieurs ponts suspendus à voir ainsi que trois glaciers. Les randonnées ici n'ont rien à voir avec celles qu'on retrouve au Québec! Les pistes sont toujours à flanc de montagne, sur de tous petits chemins, si l'on fait un faux pas, on se retrouve cent mètres plus bas.


Les ponts de cette région sont fascinants, ils sont encrés dans le rock à l'aide de tronc d'arbres et il y a plus de vide que d'endroit où poser le pied.


Les pakistanais sont des plus accueillants, je me suis fait inviter pour le repas plusieurs fois et ne je ne compte même plus le nombre de thé que l'on m'a offert. Ici, presque tout le monde parle anglais, ce qui facilite la communication, donc, plus intéressant côté culturel.



Sost est la dernière ville que je visite au long du KKH. On commence à entendre parler de terrorisme. La semaine dernière, un homme s'est mis à tirer sur la foule du marché locale. Il y a eut beaucoup de tension entre Shiites et Sunnites en 2005, la ville a été le théâtre d'innombrables affrontements, c'est pour cela qu'aujourd'hui, il y a un Pick Up de l'armé monté d'une mitraillette à chaque coin de rue.
Le trajet de Sost à Islamabad prend 22 h. Je fais la route avec un ami français que j'ai rencontré dans le nord, ça rassure dans ces contrés difficiles. La route passe à travers des régions non contrôlées par l'état où l'anarchie règne. De plus, c'est à proximité du Swat Valey, là où il y a eu des affrontements entre des Talibans et l'armée américaine pendant tout l'été. C'est pour toutes ces raisons que nous avons eu besoin d'une escorte policière bien armée presque toute la nuit.
Rawalpindi est voisin d’Islamabad, il y est interdit d'y prendre des photos depuis l'attentat à la bombe d'il y a deux jours, qui a fais 35 morts. Toute la ville est protégée par la police. Les grandes chaines de restaurant, dont kfc, sont protégées par des gardes munis d'AK47. Je n'y passe pas trop de temps vue la situation tendue. Je me rends ensuite à la dernière étape de mon périple au Pakistan, Lahore. Je n'ai pas vue grand chose pendant les cinq jours, car je suis tombé très malade. Ici beaucoup de voyageurs, en fait presque tout le monde, mange quelque chose de contaminé. Mais, bon, après 3 jours tout vas mieux. J'ai quand même pu visiter le vieux Lahore, dont un parc reconnu pour sa population de sniffeux de colle!



Prochaine et dernière étape l'Inde. Il ne me reste plus qu'une semaine avant mon départ pour la Suisse, ça vas être un méchant contraste!!

vendredi 30 octobre 2009

De l'Ouzbékistan à la Chine

L’OUZBÉKISTAN ET LE KYRGYZSTAN

Le train de Tachkent à Noukous prend presque 24 h. Nous avons pris les couchettes les moins chères, elles ne sont pas fermées, ça ressemble à un immense dortoir.



À Noukous, il n'y a absolument rien à faire, c'est une ville avec peu d'ambiance, un seul hôtel et presque pas de resto. Heureusement, l'Ouzbékistan doit être l'endroit le moins cher pour l'alcool au monde au resto, c'est 50c pour 500 millilitre de bière et 2 $ pour le même volume de vodka. Je retourne bientôt dans une république islamique, il faut bien en profiter. Noukous est à quelques heures de route de Monyaq, une destination bien connue pour le désastre écologique qui s'y est produit. La mer d'Aral s'est retirée il y a déjà plusieurs années, il ne reste plus qu'un désert et une flotte impressionnante de bateaux rouillés.



Il est facile d'identifier l'endroit où la mer était située, on dirait qu'un météore s'y est écrasé. C'est sous le régime de Staline que la mer a commencé à s'assécher dans les années 60. Il voulait faire de l'Asie centrale son grenier à coton. Le problème c'est que c'est un endroit très aride, il a fallu détourner deux cours d'eau majeurs qui approvisionnaient la mer d’Aral. Aujourd'hui, Monyaq est une ville semi-désertique, elle a perdu son importante industrie de la pêche et en échange, a gagné des tempêtes de sable qui réduisent de beaucoup l'espérance de vie des habitants.

Je me rends ensuite a Kiva, une ville très touristique, mais super jolie. C'est littéralement un musée à ciel ouvert.



Il y a des vieilles mosquées partout, mais bon, ça manque un peu de charme avec tous ces magasins pour touristes. La fin de mon voyage en Ouzbékistan approche, je me rends à Tachkent pour récupérer mon visa du Kyrgyzstan.

Adijan à un lourd passé, en 2005, des centaines de manifestants y ont été assassinés, ils manifestaient contre le régime en place. Depuis, la ville à mauvaise réputation, il paraît que c'est dangereux comme Dyarbakhir en Turquie, c'est l'endroit que j'ai le plus apprécié. Les gens sont super sympathiques, tout le monde me salue, on me demande de les prendre en photo et on m'offre le thé par la même occasion. Très inattendue de la part d'une ville qui fait peur aux touristes de masse, ils devraient peut être s'y arrêter et ils se rendraient compte qu'ici c'est le vrai Ouzbékistan.



Je traverse une autre frontière aujourd'hui, destination Osh, Kyrgyzstan, je n'y reste qu'une journée pour me rendre ensuite à Sary Tach, la ville frontalière avec la chine. Je presse le pas parce que la route passe à travers des passes de plus de 4000 mètres et s'il y a de la neige, je risque d'être pris ici quelques jours voir des semaines. Sary Tach est à 3200 mètres, il neige quand j'arrive, c'est une petite ville où il est impossible de trouver un hôtel, il faut aller chez l'habitant dormir avec les vaches! Le lendemain, je pars à 6 heures accompagné de deux Hongrois qui dormaient dans la même demeure que moi. La route est longue pour la chine et il n'y a pas de transport, nous avons dû faire du pouce. Un camion chinois a eu la gentillesse de nous amener à la frontière. La route est extrêmement mauvaise, 100 km à l'arrière sur la banquette avec la tête qui cogne des barres de fer à chaque trou, le tout en 3 heures, ça a été extrêmement pénible.




LA CHINE

L'armée chinoise est présente partout, il est très amusant de les voir se promener en fille indienne. À Kashgar, la nuit des dizaines de camions de l'armée débarquent en ville.



À chaque coin de rue, je rencontre une patrouille équipée de mitraillettes et de boucliers anti émeute, ça fiat peur! Ils ont décidé de resserrer la sécurité aux Xinjiang depuis les émeutes de juillet qui ont fait des centaines de morts. Il est impossible d'accéder à internet ou de téléphoner à l'extérieur du pays. Ils ont même annulé les vols internationaux de Kashgar. Je pense que la Chine est l'endroit où j'ai eu le plus de difficulté à communiquer, il n'y a pas grand monde qui parle anglais, ça a pris une heure pour réserver un hôtel à Tashgurgan dans le sud proche de la frontière pakistanaise. Ici, la bouffe est semblable à celle qu'on retrouve en Asie centrale par contre, ils dépècent les animaux en pleine rue, c'est impressionnant de les voir faire.
Demain, c'est le KKH qui m'attend et une passe à 4800 mètres, ça va être excitant, j'ai bien hâte d'arriver au Pakistan, ça va être toute une aventure!

jeudi 15 octobre 2009

Turkménistan - Ouzbékistan

La frontière entre l'Iran et le Turkménistan, c'est vraiment le trou du cul du monde. Il n'y a absolument rien d'autre que le poste frontalier, les villes sont à des kilomètres. On voie tout de suite la différence avec l'Iran, les visages des gens sont complètements différents, à tendance Russe.



Ça a pris deux heures pour traverser les douanes, leur bureau est toujours à l'époque soviétique, très compliqué. Achkhabad est complètement différent du reste du pays, à l'entrée de la ville, on doit passer sous une immense arche. Après ça, tout est fait de marbre et d'or et les routes sont très belles. Niazov est mort il y a déjà quelques années, mais son successeur n’a pas changé ses plans, il y a toujours des palais en construction (on évince les gens de chez eux sans les relocaliser).



Niazov a détourné des milliards de dollars pour se construire des palais et des statues en or à son effigie, on estime qu'il possédait toujours trois milliards à sa mort. L'extérieur des hôtels sont somptueux, alors quand on m’a dit 35 dollars pour une chambre (je ne paye jamais plus de 10),
je pensais avoir un palais, mais au lieu, une vieille chambre soviétique délabrée, très drôle comme ambiance.




Ce qui est le plus impressionnant à Achkhabad, c'est la tour de la neutralité avec une statue de Niazov au sommet qui suit le soleil toute la journée.






Ça a été beaucoup plus facile d’entrer en Ouzbékistan, j'y suis parvenu en trente minutes. Le train qui relie Achkhabad à la frontière ne coûtait que deux dollars, pas étonnant avec l'essence à 0.05 $. Très étrange ce pays, les gens laissent le gaz allumé en permanence, ainsi que l'eau d'ailleurs. Le gaz naturel est gratuit, mais pas les allumettes, alors pas besoin d'économiser. L'alcool n'est vraiment pas chère ici, j'ai payé 2.5 $ pour un 26 oz de vodka et 0.5 $ pour une bière, le paradis pour Gaël!




L’Ouzbékistan est très différent, il y a beaucoup plus de voyageurs surtout européens. Les sites par contre sont merveilleux : de très belles mosquées et de vieilles fortifications. Les gens sont beaucoup plus sympathiques que je l'imaginais. Par contre l'anglais y est très très peu parlé, beaucoup moins qu'en Iran. Il est rare qu'à l'extérieur des zones touristiques on me parle en anglais. Les lieux à visiter sont en général plus beaux que ceux de l'Iran. Par contre, ils ne sont plus utilisés par les religieux donc on y retrouve beaucoup de vendeurs de souvenirs, ce qui est un peu désappointant.




Je viens de visiter Boukhara, Samarkand et je suis présentement à Tachkent pour obtenir mon dernier visa, celui du Kirghizstan. Demain je prends le train pour Moynaq afin d'aller visiter la mer d'Aral ou ce qu'il en reste. Cette mer a été asséchée par les Russes pendant l'ère soviétique, ils ont détourné les rivières afin d'approvisionner leurs champs de coton. Ensuite, retour à Tachkent pour repartir en direction de la Chine, Kashgar à travers des cols de plus de 3000 mètres d’altitude. À partir de là, c'est le Karakoram highway qui commence, avec une passe de 4800 mètres entre la Chine et le Pakistan, j'espère qu'il n'y aura pas trop de neige.

Ah, la la!

Les bus ici sont semblables à ceux de chez nous, même plus modernes que les Greyhound donc rien de spécial. La nourriture, il n’y a rien de spécial toujours les mêmes kebabs et salades de légumes. Bref, ce n’est pas en photo qu’on sent les différences, mais lorsqu’on parle aux gens. Ce pays est comme une prison, ils ne peuvent rien décider il y a tellement de contraintes surtout à cause de la religion. J’en ai beaucoup parlé à un gars l’autre jour. Il répétait toujours : « Mais, qui est-ce qui te donne ta caméra? C’est Allah. Et la montre, et la nourriture : c’est Allah! » Je lui ai demandé : « Connais-tu la théorie de l’évolution? Peut-être qu’un peu de bio ça te ferait du bien! » Il continuait avec son Allah et les étoiles et bla-bla-bla. J’ai fini par lui dire : « Tu sais ce que je vais dire ça risque de te déplaire, mais selon moi ce n’est pas Allah qui nous a créé, c’est nous qui avons créé Allah!

lundi 5 octobre 2009

Retour sur l'Iran

Je viens de terminer mon périple en Iran, qui a commencé à Tabriz. Je me suis ensuite rendu à Téhéran, Ispahan, Shiraz, Kermân, Yazd et Kâchân. Aujourd'hui, je suis à Téhéran, je dois récupérer mon visa indien après presque trois semaines d’attente et beaucoup de pression auprès de l’ambassadeur, qui a contacté le Haut commissaire à Ottawa pour m’obtenir une autorisation de passer la frontière Pakistan - Inde. Il ne reste plus de train, je prends donc un bus de nuit pour Meched, de là j’irai à Achgabat au Turkménistan par taxi collectif, ça risque d’être intéressant.



Ispahan et Shiraz sont des villes mythiques, elles ont été fondées par les Perces, un peuple qui a fait son apparition en Iran vers le 7e siècle av. J.-C. Ispahan est remplie de mosquées plus impressionnantes les unes que les autres. La ville fait d’ailleurs partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. À Shiraz, ce qui est le plus fascinant ce sont les ruines et les tombeaux qui entourent la ville. Persépolis, un des chefs-d'œuvre du peuple perse, était un immense complexe qui servait aux fonctionnaires de l’empire. Le site a été construit 500 ans av. J.-C.



Le plus spectaculaire, ce sont les tombes creusées dans les falaises.
Il fallait le faire, surtout avec les outils qu’ils avaient à l’époque!






Ensuite, direction le désert de Kaluts, accompagné de mes deux acolytes Tchèques : Linda et Ales, ainsi que de Stéphane, un français que j’ai rencontré à Téhéran. Nous avons eu recours aux services d’un guide qui nous a fait faire le tour du désert en vieille land rover, plus de 25 ans le véhicule! Le désert est rempli d’immenses colonnes de sable, des gens pensent que c’est peut-être à cause d’un météorite.





Nous avons dormi dans le désert ce soir-là. Jamais je n’ai vu autant d’étoiles. Il n’y avait pas de pollution visuelle dans le ciel.



Donc après un plat typique, une chicha et un thé, c’était le temps de dormir sur le sable qui était un peu trop dur pour moi, ha, ha!

Pas beaucoup dormi pendant la nuit.



En plein jour, les températures atteignent parfois 65 ° Celsius.
Nous avons eu droit à 45 °, c’est chaud en TITI!




On dit que Yazd est la plus vieille ville habitée au monde.

Il est très intéressant de se perdre dans ses rues et tunnels qui cachent un trésor à chaque détour. La ville est entièrement construite d’un mélange de boue et de foin. Parfois on a l’impression que les boutiques ont été abandonnées depuis des années, je soupçonne qu’à la mort du propriétaire, personne n’a voulu s’en occuper, ça donne une atmosphère étrange.
Par contre, c’est un endroit très conservateur, la chicha est interdite et toutes les femmes sont voilées de noir de la tête aux pieds. Il y en a même qui portent des masques noir et or, elles ressemblent à des fantômes.





C’est tellement conservateur, que nous avons passé la journée avec la police secrète! Je m’explique. Tout a commencé quand encore une fois, moi et mes 3 amis avons décidé de nous rendre à Yazd en train. Quinze minutes avant l’arrivée, une jeune fille vient discuter avec nous, ce qui est déjà bizarre. Elle avait six heures pour le faire et nous l’avions croisé plusieurs fois. Elle explique qu’elle aimerait discuter plus le lendemain, alors les Tchèques lui ont donné leur billet de train avec l’adresse de l’hôtel où nous nous rendions. Le lendemain, trois hommes viennent rendre visite à Ales, ils ont parlé politique et religion. Ils prétendaient ne pas aimer le système. Un jour plus tard, nous partons tous les quatre faire une petite promenade avec eux, ils disent que les filles vont être là ce qui s’avéra être un mensonge. Deux disaient être les amis des filles et qu’elles ne pourront pas venir, l’autre gars, notre chauffeur de taxi, prétendait ne pas parler anglais. On s’est vite rendu compte de la supercherie quand je lui ai posé des questions et qu’il a finalement répondu dans un très bon anglais. Nous nous sommes rendus dans un petit village à dix kilomètres, ils étaient très sympathiques jusqu’à ce que le chauffeur de taxi commence à nous filmer avec son cellulaire et les autres à poser des questions aux Tchèques, du genre : aimez-vous le voile, buvez-vous de l’alcool. Oui, le vin rouge répondent-ils, l’homme dit qu’il en a à la maison et les invite pour le souper. C’était très étrange, surtout avec l’autre qui filmait tout depuis trente minutes. Les Tchèques n’ont pas accepté et nous sommes partis. C’était évident que ces gens faisaient partie de la police ou tout autre organisme, c’est une pratique courante ici. On dit qu’il y a plus de 10 000 000 agents de la révolution. Mais bon, nous n’avons pas répondu à leurs questions et nous sommes partis rapidement.


Pour la nourriture, l’Iran c’est surtout des kebabs, ce n n’est pas dans leurs coutumes d’aller au restaurant. Alors, quand j’en trouve, le menu est souvent le même : kebabs à la viande d’agneau, de chameau ou de poulet, avec salade et pain plat.
En passant, le chameau ça goûte le bœuf, c’est très rependu ici. On trouve beaucoup de fruits et de légumes, en général les mêmes qu’en Amérique du Nord dans les super marchés, par contre les bananes sont très chères, elles ne viennent pas d’ici. J’ai beaucoup mangé de pomme grenade et des dattes fraîches, j’en ai même cueilli, super bon!


Pour ce qui est de l’approvisionnement de l’eau, je n’en ai aucune idée, ils en gaspillent tellement et, pourtant, je n’ai vu aucun lac. La seule chose que je sais, c’est que dans les villages du désert, ils la font venir des montagnes grâce à des petits canaux. La température est aux alentours de 30° le jour et la nuit peut être 10° ou 15°, parfois il fait assez froid.

Dernière étape, Kâchân, une ville tranquille où j’ai pris un taxi pour me rendre dans des petits villages à 60 km de là. En route, je demande au chauffeur pourquoi il y a autant de militaires dans cette région :
« Est-ce que c’est une base? »
« No, no plutonium! It is nuclear program but not bomb, for electricity!”
C’est ce que tout le monde répond ici. Il y avait littéralement des centaines de fusils d’artillerie lourde prêts à une éventuelle attaque d’avions. Ce sont d’immenses armes à deux canons qui mesurent au moins trois mètres de long. Sur des kilomètres, des tanks et artilleries lourdes, il paraît que la base est souterraine, je n’ai pas pu en voir plus, d’immenses murs de sables entouraient les édifices.

Bon fini l’Iran, bonjour le Turkménistan, là où on dit que les hôtels et les restaurants sont remplis de micros. Et là où le pétrole ne coûte que 0,05 $ le litre, où le gaz est gratuit, mais pas les allumettes, donc on n’éteint pas le four!

dimanche 27 septembre 2009

Iran (photos)





« Petits cubes utilisés pour poser la tête lors de la prière. »


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