vendredi 30 octobre 2009

De l'Ouzbékistan à la Chine

L’OUZBÉKISTAN ET LE KYRGYZSTAN

Le train de Tachkent à Noukous prend presque 24 h. Nous avons pris les couchettes les moins chères, elles ne sont pas fermées, ça ressemble à un immense dortoir.



À Noukous, il n'y a absolument rien à faire, c'est une ville avec peu d'ambiance, un seul hôtel et presque pas de resto. Heureusement, l'Ouzbékistan doit être l'endroit le moins cher pour l'alcool au monde au resto, c'est 50c pour 500 millilitre de bière et 2 $ pour le même volume de vodka. Je retourne bientôt dans une république islamique, il faut bien en profiter. Noukous est à quelques heures de route de Monyaq, une destination bien connue pour le désastre écologique qui s'y est produit. La mer d'Aral s'est retirée il y a déjà plusieurs années, il ne reste plus qu'un désert et une flotte impressionnante de bateaux rouillés.



Il est facile d'identifier l'endroit où la mer était située, on dirait qu'un météore s'y est écrasé. C'est sous le régime de Staline que la mer a commencé à s'assécher dans les années 60. Il voulait faire de l'Asie centrale son grenier à coton. Le problème c'est que c'est un endroit très aride, il a fallu détourner deux cours d'eau majeurs qui approvisionnaient la mer d’Aral. Aujourd'hui, Monyaq est une ville semi-désertique, elle a perdu son importante industrie de la pêche et en échange, a gagné des tempêtes de sable qui réduisent de beaucoup l'espérance de vie des habitants.

Je me rends ensuite a Kiva, une ville très touristique, mais super jolie. C'est littéralement un musée à ciel ouvert.



Il y a des vieilles mosquées partout, mais bon, ça manque un peu de charme avec tous ces magasins pour touristes. La fin de mon voyage en Ouzbékistan approche, je me rends à Tachkent pour récupérer mon visa du Kyrgyzstan.

Adijan à un lourd passé, en 2005, des centaines de manifestants y ont été assassinés, ils manifestaient contre le régime en place. Depuis, la ville à mauvaise réputation, il paraît que c'est dangereux comme Dyarbakhir en Turquie, c'est l'endroit que j'ai le plus apprécié. Les gens sont super sympathiques, tout le monde me salue, on me demande de les prendre en photo et on m'offre le thé par la même occasion. Très inattendue de la part d'une ville qui fait peur aux touristes de masse, ils devraient peut être s'y arrêter et ils se rendraient compte qu'ici c'est le vrai Ouzbékistan.



Je traverse une autre frontière aujourd'hui, destination Osh, Kyrgyzstan, je n'y reste qu'une journée pour me rendre ensuite à Sary Tach, la ville frontalière avec la chine. Je presse le pas parce que la route passe à travers des passes de plus de 4000 mètres et s'il y a de la neige, je risque d'être pris ici quelques jours voir des semaines. Sary Tach est à 3200 mètres, il neige quand j'arrive, c'est une petite ville où il est impossible de trouver un hôtel, il faut aller chez l'habitant dormir avec les vaches! Le lendemain, je pars à 6 heures accompagné de deux Hongrois qui dormaient dans la même demeure que moi. La route est longue pour la chine et il n'y a pas de transport, nous avons dû faire du pouce. Un camion chinois a eu la gentillesse de nous amener à la frontière. La route est extrêmement mauvaise, 100 km à l'arrière sur la banquette avec la tête qui cogne des barres de fer à chaque trou, le tout en 3 heures, ça a été extrêmement pénible.




LA CHINE

L'armée chinoise est présente partout, il est très amusant de les voir se promener en fille indienne. À Kashgar, la nuit des dizaines de camions de l'armée débarquent en ville.



À chaque coin de rue, je rencontre une patrouille équipée de mitraillettes et de boucliers anti émeute, ça fiat peur! Ils ont décidé de resserrer la sécurité aux Xinjiang depuis les émeutes de juillet qui ont fait des centaines de morts. Il est impossible d'accéder à internet ou de téléphoner à l'extérieur du pays. Ils ont même annulé les vols internationaux de Kashgar. Je pense que la Chine est l'endroit où j'ai eu le plus de difficulté à communiquer, il n'y a pas grand monde qui parle anglais, ça a pris une heure pour réserver un hôtel à Tashgurgan dans le sud proche de la frontière pakistanaise. Ici, la bouffe est semblable à celle qu'on retrouve en Asie centrale par contre, ils dépècent les animaux en pleine rue, c'est impressionnant de les voir faire.
Demain, c'est le KKH qui m'attend et une passe à 4800 mètres, ça va être excitant, j'ai bien hâte d'arriver au Pakistan, ça va être toute une aventure!

1 commentaire:

  1. Toujours aussi intéressant à lire!
    Je suis tombée sur un article dans le journal du metro aujourd'hui qui parlait justement de cette mer d'Aral désèchée.. La photo qui accompagnait l'article aurait facilement pu être de toi :) Il semble qu'ils ont décidé de travailler à ramener l'eau où il n'y en a plus.. Bonne nouvelle! Cela prendra surement plus de temps à l'eau pour revenir que le temps record où ils l'ont vidé, mais c'est un espoir pour les gens de là bas je crois.. :) Tu seras le mieux placé pour jaser de ça et de l'impact à ton retour héhé.. jte garde cette conversation en réserve ;)
    Bisouxx
    (Gab)

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