En route vers l'Iran

Je me dirige vers l’ouest, plus précisément à Göreme. C’est un endroit très agréable les gens sont accueillants, les paysages à couper le souffle et l’hébergement pas cher. La particularité de la région c’est qu’on y retrouve des villages troglodytes. C’est impressionnant ce que ce peuple a pu faire.



J’ai fait plusieurs randonnées, dont une dans la vallée de l’Amour.
Je vous laisse deviner pourquoi!
La prochaine étape de mon périple me mène à Diyarbakir, en arrivant les employés du bus me demandent ce que je fais ici, ils ne peuvent pas m’indiquer où il est possible de loger pour la nuit. On devrait l’appeler la ville résidence soleil, il n’y a que d’immenses blocs d’habitations délabrent qui compte chacun aux alentours de 200 logements, c’est très très très ghetto. Diyarbakir est en plein cœur du territoire kurde, la ville est connue pour être le théâtre de violences publiques. Les Kurdes veulent se séparer de la Turquie et le font savoir. Le guide du routard ne parle même pas de cette ville, l’ambassade conseille de ne pas s’y rendre.

J’ai fait beaucoup de belles rencontres.Ici tout le monde essaye de communiquer avec moi,
ils ne voient pas beaucoup de touristes. Je me suis ensuite rendu à Silopi à la frontière de l’Irak où je devais prendre le bus pour Dohuk et Erbil. Le nord Kurde de l’Ira est sans danger, il est sécurisé par l’armé à chaque 20 km il y a des barrages routiers qui commencent en Turquie c’est tout de même inquiétant ils ont pris mon passeport 3 fois. Par contre pour se rendre à Erbil, il faut passer par Mosoul, une des villes les plus dangereuses de l’İraq. La région était plus calme depuis quelques mois. Je me suis donc rendu à Silopi à 10 km de l’Irak, le soir même sur la chaîne d’Al Jazeera, ils parlent d’une explosion à Kirkuk. Puis le lendemain matin, une autre explosion à Mosoul tuant 20 personnes. Déjà que Silopi c’est super trash, ça ressemble au far-ouest. Les seuls étrangers que j’ai rencontrés étaient des entrepreneurs qui revenaient de l’Irak en convoi armé, j’ai décidé de faire demi-tour :) et d’aller à Van en Turquie. Je devrait y être ce soir pour passer une frontière plus safe en Iran.


Je me trouve donc aujourd’hui dans un petit village au pied du mont Ararat là où semblerait-il l’arche de Noé s’est posé après le déluge! C’est impressionnant, il apparaît de nulle part dans le désert, avec sa neige éternelle. En passant, il fait super chaud ici 35° à l’ombre et personne ne parle anglais c’est super difficile de communiquer. Je dois faire des signes, mais bon on arrive à tout! Puis le ramadan, ça, c’est une autre histoire, ils ne mangent pas, ne boivent pas et pas de boucane non plus. Le soir, les gens se donnent à fond. Et moi, hé bien, je me cache dans ma chambre d’hôtel, aux toilettes ou au fond du bus, ce n’est pas toujours facile. Demain l’Iran, ça risque d’être intéressant...