dimanche 27 septembre 2009

Iran, encore plus de nouvelles

On peut dire que « Good news from the desert » porte très bien son nom : l’Iran est un immense désert, il fait toujours aux alentours de 35 degrés et, depuis mon arrivée, il n’y a eu que deux petites averses à Téhéran. La fin de mon voyage en Turquie s’est bien passée, j’ai rencontré deux kiwis qui voyageaient en voiture depuis Amsterdam. Ils m’ont donné un lift vers la frontière iranienne. C’est là que le plaisir a commencé! Je me suis retrouvé seul encore une fois. Une Iranienne m’invite à prendre le bus, elle dit qu’il reste de la place. J’attends donc une heure, mais je le chauffeur me refuse l’accès d’une manière assez déplaisante. J’essaye ensuite de prendre un bus local, tout ça sans anglais bien sûr, mais encore une fois on ne me laisse pas monter dans le bus. Dernier recours : le taxi. Ça m’a pris quelque temps pour faire baisser le prix, mais avec trois Iraniens à l’arrière, ça ne revient pas trop cher, seulement 10 dollars pour 4 h de route. J’accepte, surtout à cause du ramadan et parce que je n’avais plus envie de « m’ostiner » avec les chauffeurs de taxi. En Iran, les cartes de crédit, ATM et chèques de voyage ne fonctionnent pas. Je dois donc me promener avec une liasse de cash américain, aux alentours de 1500 $, ce n’est pas pratique!
Prendre le bus dans les petites villes d'ici, c’est assez difficile en général. Il n’y a pas de commis qui parle anglais et l'alphabet, les chiffres et même le calendrier est différent. Ils utilisent le calendrier persan, donc nous sommes actuellement en 1388. Ça parait dans les bus, les femmes sont à l’arrière, pas question de se mélanger, tout comme dans le métro. Et même lors des manifs, les femmes à gauche, les hommes à droite!



Quelques jours plus tard, je me retrouve au cœur de Téhéran à 11 h le soir. Les hôtels sont loin, mais le système de métro est super efficace, donc je n’ai pas eu trop de problèmes à m’y rendre.
Téhéran est immense, il y a constamment du trafic, c’est infernale! Je n’ai jamais vu du trafic aussi terrifiant que ça. Il n’y a littéralement aucune loi, c’est fou. La seule loi que respectent les voitures ou motos : si ça passe, on y va, que ce soit sur les trottoirs, sur les marches ou aux feux rouges. Les premiers jours, ça fait peur de traverser quatre voies avec ces fous qui circulent à toute allure, mais à la longue on s’y fait.


J’ai dû rester à Téhéran une semaine pour y attendre un visa pour l’Inde et pour le Turkménistan. Pour celui du Turkménistan pas de problèmes, mais pour celui de l’Inde... L’ambassade est chaotique, il n’y a pas de files d’attente, il faut bousculer pour pouvoir avoir accès au premier comptoir. Là, on vous dit d’aller au second, pour ensuite se faire renvoyer au premier et finalement au deuxième encore une fois. D’ailleurs, c’est tout le temps comme ça en Iran. Les gens bousculent partout, ils ne sont pas capables d’attendre, que ce soit au marché, dans les bus ou à la banque, c’est très macho comme mentalité. Je reviens donc une semaine plus tard pour récupérer le visa et on me dit que si je désire entrer par le Pakistan, ils ne le délivreront pas. "Quoi, mais j’ai déjà payé 65 usd pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt!" Je demande à voir l’ambassadeur qui m’explique que c’est trop dangereux comme frontière et qu’il ne veut pas de problèmes s’il me le donne.
Je lui dis que d’aller le faire à Islamabad, ça prend 7 jours. Et ça, ce n’est pas dangereux, 7 jours à Islamabad? Oui, peut être, mais ce n’est pas mon problème, me répond-t-il. J’ai donc continué à chialer et réussi à trouver une solution. Mon ambassade peut donner une autorisation, mais ça prend encore une semaine. Je pars donc pour le sud et verrais bien pour ce fichu visa.


« Les photos des mosquées sont prises à Ispahan, une superbe ville beaucoup plus relax que Téhéran. »





Dans le train vers Chiraz, je partage la cabine avec cinq Iraniens. Ils veulent tout savoir sur mon pays, ils sont très sympathiques comme beaucoup d’Iraniens. Je me fais souvent arrêter dans la rue, on me demande d’où je viens, où je vais et ce que je pense de l’Iran et de sa population.

Do you have kids? no
Do you have wife? no
Do you have girlfriend? no
Do you have a job? no
Do you have a religion? No
Ils n’en croient pas leurs oreilles pour eux c’est impensable.
Do you have a house? That, yes I have !!!

En gros l’Iran c’est très peu de touristes, des gens très accueillants, mais qui ont une culture très machiste, on peut le comprendre avec le régime en place. Il y a de la propagande partout, les murs sont couverts de photos de martyrs, de dirigeants religieux et les rues sont remplies des gardiens de la révolution. C’est quelque chose, un pays très difficile pour les backpacker, mais tout le monde essaye d’aider quand ils le peuvent. En général, ils sont très gentils.
Voilà, je vous donne des nouvelles avant d’entrer au Turkménistan le 5 octobre.


« Rencontre de deux Tchèques et d’un Français (à droite), ça fais du bien de pouvoir faire à manger, ça change des kebabs et du riz. »


« Un français (à droite), les gens sont peu habitués à voir des tatous. »

2 commentaires:

  1. ON A TELLEMENT FAIT DE PROJECTIONS À SAVOIR COMMENT ÇA ALLAIT SE PASSER EN IRAN... À PART LE COCA COLA ON AVAIT PAS MAL VISÉ JUSTE À CE QUE JE CONSTATE.

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  2. Je commence a avoir hate de partir d ici, je suis rester plus longtemps a cause du visa Indien et je risque de ne pas pouvoir l avoir. Maintenant ils me disent qu ils attendent l aprobation du high comisionary a Ottawa, c est des blagues c est pas possible. Bref, je trouverais une solution (peut etre au Pakistan)! J ai bien hate d aller au Turkmenistan, je ne sais vraiment pas a quoi m attendre la bas!

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